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Mot du président

 En 2005, 60 ans après l’inauguration du lycée en baraques sur la place de l’Harteloire, entourée des ruines de la ville anéantie, Claude Spagnol, Jean-René Berthemet, encouragés par le souhait d’Edouard Landrain, député de Loire-Atlantique, lancent l’initiative de la création d’une association des anciens élèves de cet établissement hors normes.

Un article dans le Télégramme, l’exploitation d’une première liste établie en faisant appel aux souvenirs de quelques-uns uns, permirent de réunir en assemblée générale constitutive, le 30 septembre 2005, une soixantaine de membres.

 Depuis, l’organisation de deux sorties, l’une en avril 2006 à Kerhuon, l’autre en août au Faou, à laquelle ont pu se joindre des anciens ayant quitté la région, mais qui lui restent fidèle pour la période estivale, ont permis d’élargir le recrutement et de tracer un programme d’actions dans lesquelles l’association pourrait s’impliquer, conformément à ses statuts.

Mais l’association dont le but est la convivialité retrouvée, ne sera active et vivante que si ses différents membres sont prêts, notamment à partir de ce site informatique, à apporter leur contribution à cet intérêt de se retrouver et d’échanger  les souvenirs communs malgré le temps qui nous a séparé.

 

 

 

 

 

 

                                 Albert LAOT

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Conseil d'admin

Président: Albert Laot
Vice-président: Claude Spagnol
Secrétaire: Yvette Prigent
Trésorier: René-Louis Guiavarch
Trésorier adjoint:: Jean-René Poulmarc'h
Courrier: Annick Blaise
Membres:
Jean-Noël Berthemet
Daniel Gravot

René L'hostis
Bernard Oliveau
Michelle Péron-Pochet
Jeanne Romeur

Archives

25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 22:19

PILIERS VIVANTS

 

LES ARBRES

 

“La nature est un temple où des vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles

L’homme passe à travers des forêts de symboles

Qui l’observent avec des regards familiers”

          Baudelaire

 

     NEF OBSCURE

     “-Sais-tu ce qu’est une nef obscure ?

Quelle question ! Une nef d’église non éclairée ou peu éclairée. La nuit toutes les nefs sont obscures. ”

Pas du tout. “Nef obscure” c’est le nom que les historiens d’art, Henri Waquet par exemple dans son “Art breton”, réservent à certaines églises gothiques construites au Moyen Age qui ne comportent qu’une seule rangée de vitraux sur les bas-côtés. Notre Dame du Folgoët est une nef obscure. Rien à voir avec les églises nèo-gothiques du XIXième siècle comme celle de Saint-Laurent à Lambézellec, qui fait partie comme Saint-Martin à Brest de ce que l’historien appelle le “renouveau factice du XIXième siècle parfaitement éclairées celles-là”.

     Je me promène avec un ami brestois à qui j’ai promis depuis longtemps de parler de mon admiration pour“une nef obscure”. Je ne suis pas sûr qu’il m’ait bien suivi, surtout quand j’ai ajouté :

 “-À Lambézellec nous avons aussi une nef obscure. Non pas Saint-Laurent, beaucoup plus près, à Kereval Vihan.

     - Pardon ! Répète !!

     - Kereval Vihan, un lieu-dit de Lambézellec près de Bohars”.

Mon interlocuteur n’en avait jamais entendu parler. Comment imaginer un sanctuaire dans un tel coin perdu ! Encore plus grande fut sa surprise quand je lui appris que cette nef invraisemblable n’avait ni porche d’entrée ni chevet ni vitraux et, tenez vous bien, ni murs porteurs. En revanche des piliers, beaucoup de piliers s’épanouissant en magnifiques arcades ogivales. Mais dans cette nef obscure régnait une atmosphère incomparable de fraîcheur, de silence, de sérénité oh ! combien propice à la méditation voire à la prière.

     “-Ne cherche pas ! Mon église de Kereval n’en est pas une. C’est un sous-bois, une allée couverte, une route goudronnée qui serpente entre deux talus plantés d’arbres de haute futaie dont les ramures des cimes composent une voûte ogivale du plus bel effet. Les vitraux de ma nef obscure sont les étroits intervalles séparant les troncs.

     - Ah ! Évidemment, vu comme çà !” admet mon vis-à-vis qui n’en revient pas.

 

     UN TOIT, UN FRONTON

     Qui se douterait que quelle que soit la religion qui l’a mis en place, un sanctuaire est avant tout un abri, abri pour les hommes et abri pour les dieux. Partout où l’homme errant s’arrête pour fixer sa vie, trouver de l’eau est son premier souci, de la nourriture ensuite. Mais très vite il songe à se protéger des forces malfaisantes de la nature, du froid, de la pluie, de la foudre etc.….L’abri recherché peut être  naturel ou fait de sa main ; en ce cas c’est un toit et un toit nécessite un support. L’arbre est l’archétype, le modèle le plus ancien de ces supports de toit, l’ancêtre de toutes de toutes les colonnes, de tous les piliers qui se dressent sous un toit. Avant qu’il y ait des murs porteurs, il y avait des arbres. Un des plus grands historiens d’art sacré, Élie Faure, croit que le premier temple a été construit en Asie Mineure….“Des arbres plantés dans le sol par rangées de quatre formant rectangle croissant à leur sommet, quatre troncs horizontaux sur lesquels s’assied le toit en double pente pour l’écoulement des eaux de pluie….”

     L’Asie Mineure, c’est la Turquie actuelle. Franchissons les siècles et franchissons la mer Égée. Et nous voici devant le plus illustre des temples ayant immortalisé le génie grec : le Parthénon. Si grande est sa perfection qu’on l’a copié non seulement dans tout le monde hellénique (et hellénistique) mais dans l’immensité de l’empire romain. Après l’éclipse du Moyen-Âge, la Renaissance italienne va lui donner une nouvelle vie. On construira dans la chrétienté du Vieux Monde des églises du style nouveau. Vont se multiplier à l’infini colonnes et pilastres cannelés, chapiteaux corinthiens, entablements et surtout frontons triangulaires couronnant les porches d’entrée. Quelle fortune extraordinaire  que celle de notre humble crèche d’Asie Mineure, ses colonnades et ses traverses de bois! Sans chercher longtemps on peut observer quelques vestiges, quelques souvenirs de cette charpente primitive. Au moins deux. Lesquels? Tout d’abord les “triglyphes”. Ces trois traits jalonnant les entablements (ou architraves) rappellent les stries circulaires et concentriques témoignant de la croissance annuelle des fûts. Ensuite et surtout en façade du temple son couronnement, l’espace triangulaire que composent les deux bords inclinés du toit et la traverse horizontale qui les soutient. C’est le fronton, figure emblématique de l’art sacré de la Renaissance.

 

     DES MURS ET DES COLONNES

     Quand la religion nouvelle, celle du Dieu unique en trois personnes, est sortie au IVième siècle de l’ombre des catacombes et des grottes clandestines et a pu édifier des églises à ciel ouvert, elle aussi s’est inspirée de la nature forestière. Que sont en effets nos voûtes en berceau, nos croisées d’ogive s’élançant hors des piliers de nos nefs, que sont-ils d’autre que la réplique en pierre des élégants arceaux de branchage sortant en panache des troncs de nos essences forestières ?

     Mon interlocuteur reprend la parole :

“ Si je te suis bien, je vois que nos églises gothiques du Folgoët, de Brest et même de ta nef obscure de Kereval n’ont fait que continuer les temples antiques.

“Non. Pas du tout. Au moins deux différences entre les maisons de Dieu, celles du monde païen et celles du christianisme !”

    La première, lui dis-je, saute aux yeux. Ici les murs sous le toit, là des colonnes. Le temple, le temple romain sont entourés de colonnes, c’est le péristyle (ou portique) je dis bien : entouré. Le vrai temple est au centre de cette enceinte. C’est le Naos, les Romains disent la “Cella” (d’où notre français “cellule”). C’est là que réside la divinité, l’idole disaient les premiers chrétiens. Le Naos est inaccessible au public. Les fidèles n’ont droit qu’au péristyle pour leurs processions et leurs sacrifices. Pas de péristyle dans nos lieux de culte, à moins d’appeler ainsi, en jouant sur les mots, les travées de piliers séparant la nef des bas-côtés, un péristyle “intra muros” en quelque sorte. Ces piliers ne sont de simples supports ; leur valeur symbolique est grande. Ils représentent les apôtres, les douze apôtres piliers de la foi. Les colonnes finement cannelées des portiques grecs ne représentent rien.

 

    COLLINE ET MOULIN

     -“Tu as compris bien sûr. La vraie différence entre les deux religions est d’ordre spirituel. Chez les Grecs, les Romains et même les Gallo Romains qu’on oublie toujours de citer, le temple est un abri pour les dieux, chez les chrétiens c’est un abri pour les hommes. Leur dieu n’est pas de ce monde, il n’est pas prisonnier dans une cellule. Les divinités du Naos, je l’ai dit, sont de idoles, ce qui veut dire des images, quelque chose de concret que l’on peut voir et toucher.

     J’ai cru bon d’ajouter que si le Naos était caché, le péristyle ne l’était pas, bien au contraire. Sa situation, perché sur un acropole, qui est une hauteur comme un moulin sur une colline, le désigne à l’attention de tous, amis ou ennemis, tutélaire pour les premiers, menaçant pour les autres, c’est la mission que l’on attribue aux dieux ou aux figures de proue des vaisseaux.

     Il est de temples dont on parle rarement, probablement parce qu l’ingrate France a oublié ses origines gauloises ou a voulu les oublier. Ces temples sont ceux des druides et de leurs fidèles. Ils n’ont ni Naos ni Cella ni péristyle. Que dis-je, ils n’ont souvent aucun toit ou alors, comme à Kereval, des frondaisons de chênes, ou, la plupart du temps, la voûte des cieux. Qui se douterait que ces clairières, en pleine forêt, sont les lointains prédécesseurs de nos enclos paroissiaux bretons ?

 

     AU PIED DE MON ARBRE

     Baudelaire comparait la nature à un temple et les arbres à des piliers vivants. Plus connu, plus accessible à tous, petits et grands, La Fontaine va plus loin, beaucoup plus loin. Il a vu dans le chêne “un homme dont la tête, au ciel était voisine et dont les pieds touchaient à l’empire des morts”. Il en faisait un trait d’union entre les divinités du monde d’en haut et celles du monde d’en bas. Ce n’est plus un simple support de toit, notre arbre. Immense est sa valeur symbolique. Ses lettres de noblesses sont les plus anciennes qu’on puisse imaginer. Nos parents, Adam et Eve, nous dit la Genèse, ont pu contempler au premier matin du monde deux arbres, celui de la Connaissance et celui de la Vie. Un autre paradis, celui des Celtes, a immortalisé les pommiers. C’est l’île d’Avallon, terre de vivants, de l’éternelle jeunesse.

     Revenons sur terre. Voici l’Arbre de mai, emblème du renouveau et du printemps. La Révolution française, autre renouveau, a planté sur son sol en même temps que les trois couleurs de la liberté, des milliers d’arbres éponymes.

     On eût pu croire qu’avec de tels titres de gloire, l’arbre serait à jamais un objet sinon d’adoration du moins de respect. Que nenni ! En ce début du XXIième siècle, force est de constater qu’il n’en est rien. On l’attaque de tous côtés. Tout se passe comme si l’homme moderne voulait faire triompher le minéral devenu aveugle et sourd aux merveilles de la nature verdoyante. Urbanisation, viabilisation, déforestation, trois têtes de l’Hydre de Lerne contemporaine. Il y a beau temps qu’on ne croit plus Bernard de Clairvaux quand il écrivait : “Tu trouveras plus dans les forêts que dans les livres. Les arbres t’enseigneront des choses qu’aucun maître ne te dira”.

                    

Brest le 15 septembre 2010

H.J Turier

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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 22:12

L’ANGLAIS

 

     Cette scène se déroula au début des années 50 (52 ou 53, je ne me souviens plus) dans la salle de musique, installée alors dans une baraque en bois dans l’ancienne cour de la caserne Fautras. C’est mon frère Loïc qui me l’a raconté, étant l’un des élèves de la classe dont il est ici question.

     Pour cette classe, les cours de musique étaient assurés par une demoiselle d’un certain âge et dont j’ai oublié le nom (mais les anciens élèves ayant eu affaire à elle la reconnaîtront sans aucun doute).

     Cette prof était proche de la retraite et était quelque peu déboussolée à l’idée d’enseigner dans un lycée mixte. En plus de cela, elle enseignait un programme musical assez éloigné des goûts de jeunes élèves de cette époque. Certes, la mode n’était pas encore au “yé-yé” et encore moins au rap. Mais il est clair que les chansons du défunt lycée de jeunes filles, évoquant la douceur du printemps, le soleil de l’été, la splendeur mélancolique de l’automne ou la beauté immaculée de la nature hivernale couverte de neige ne motivaient guère cette jeune audience. De sorte que les cours de musique étaient pour le moins……… mouvementés.

     Les élèves ne cessaient de faire des canulars, commettant notamment des erreurs volontaires, telles que confondant une double croche avec un point d’orgue ou Mozart avec un joueur de football. Ce qui, évidemment, déclenchait des réactions indignées de la prof, traitant la classe de bande de nullités et provoquant des tempêtes de rires. Il lui arrivait cependant d’interpeller un ou une élève par son nom pour l’inviter à se tenir tranquille.

     C’est ainsi qu’un jour elle s’adressa à un élève particulièrement agité, que nous appellerons Pengam. La prof lui fit une remarque du genre “Pengam, veuillez vous tenir tranquille”

     Mais l’élève concerné s’adressa à elle avec politesse pour lui dire : “Pardon, madame, mais je suis anglais et mon nom se prononce PENN GUÉÏM !”

     “ Ah bon, répondit la demoiselle, excusez-moi mais je ne le savais pas. Eh bien Penn Guéïm, restez tranquille !” Naturellement, fous rires dans la classe.

     Par la suite, les cours se déroulaient dans la même joyeuse ambiance malgré les rappels à l’ordre incessants de la prof souvent destinés à l’élève ci-dessus mentionné.

“Penn Guéïm en voilà assez…Pen Guéïm tenez-vous tranquille, Pen Guéïm taisez-vous” etc.…. Ce qui bien sûr n’aboutissait qu’à déclencher  des éclats de rire.

     Malheureusement, un jour arriva ce qui devait arriver. MM. Thébault et Bolloré, les deux surveillants généraux que leur instinct conduisait irrésistiblement vers les endroits du lycée où se déroulaient des choses illicites, arrivèrent dans la cour où se trouvait la salle de musique. Naturellement, leur attention fut immédiatement attirée par les rires et les éclats de voix en provenance de la dite salle et qui n’avait assurément aucun rapport avec  une chanson ou une œuvre symphonique. Ils se dirigèrent donc vers l’endroit en question et pénétrèrent dans la classe.

     Leur entrée provoqua un silence instantané tandis que les élèves se levaient plus terrorisés que Don Juan découvrant la statue du Commandeur…….

     “Assis” commanda sèchement Mr Bolloré, tandis que Mr Thébault se dirigeait vers l’enseignante en lui demandant :

“Eh  bien, mademoiselle, il me semble que les jeunes gens ont une drôle de manière d’assister à vos cours….”

     “Oh oui, Mr Thébault. Ils sont insupportables. Il n’y a pas moyen de travailler sérieusement avec eux !”

     “Ah bon. Eh bien dites-moi, quels sont ceux qui vous posent le plus de problèmes ?”

     “ Oh ! Il y en a beaucoup ! Surtout lui là, l’Anglais” ajouta-t-elle.

     “Hein, quoi ? Intervint Mr Bolloré, l’Anglais, quel Anglais ? Il n’y a pas d’Anglais dans cette classe que je sache ; çà se saurait !!”

     “Mais si, il y en a un, répondit la prof, lui là Penn Guéïn” Et elle désigna l’élève concerné.

     “Ah bon c’est lui l’Anglais ? Ah je ne le savais pas, première nouvelle !” dit Mr Bolloré d’un ton sarcastique.

     Mais Mr Thébault avait immédiatement pris le relais :

     “L’Anglais !! Hurla-t-il en se précipitant vers le délinquant. Ah il est beau l’Anglais, ah oui, il est beau !” Et il ponctuait ses propos de solides paires de claques.

     “Ah  il est beau l’Anglais !”, continua-t-il, tandis que le ci-devant sujet de Sa Gracieuse Majesté frottait piteusement ses joues endolories.

     “Surtout, ajouta Mr Bolloré qui connaissait par cœur le C.V de chaque élève, surtout qu’on vient d’avoir en composition d’anglais une note pas particulièrement brillante, hein ?”

     Mr Thébault saisit la balle au bond :

     “Ah c’est comme çà ? Eh bien, l’Anglais viendra faire des versions et des exercices d’anglais les jeudi et dimanche prochain et le jeudi suivant encore. Cela lui fera le plus grand bien !”

     Et il ajouta, faussement obséquieux, “N’est-ce pas Milord ?”

     Quelques rires se firent entendre dans la salle, vite étouffés, car Mr Thébault venait, sur sa lancée, d’infliger à toute la classe deux heures de “colle” pour le jeudi suivant. À la suite de quoi, il s’adressa à la prof :

     “Eh bien Mademoiselle, si jamais l’un ou l’une de des élèves de cette classe vous cause du souci, n’hésitez surtout pas à me le signaler, je m’en occuperai personnellement !”

     “Oui, Mr le surveillant général, je n’y manquerai pas”

     “Bon, voilà qui est bien. Nous vous disons donc au revoir”

     Et les deux “surgés” quittèrent les lieux, laissant la classe dans une ambiance plus morne que la célèbre plaine de Waterloo, sauf que cette fois c’était l’Anglais qui avait été vaincu !!!!

                                    Jean-Noël Berthemet

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 22:16

Vous pouvez voir les photos prises par Michèle Péron lors de la sortie le long de l'Odet le 24 août 2010, en cliquant sur le lien Odet 2010 par Michèle Péron dans la fenêtre “albums photos”

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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 09:15

 

                                                                     

Chers amis,

     Contrairement à ce que nous vous avions annoncé et pour des raisons de procédure, la prochaine assemblée générale de notre association ne se tiendra pas le 14 octobre mais le mercredi 17 novembre à 15h30, toujours à Brest au lycée de l’Harteloire, 1, rue Duguesclin.

En voici l’ordre du jour :

      Rapport moral

      Rapport d’activités

      Rapport financier

      Projets pour 2011

      Questions diverses et pot de l’amitié.

Élections du Conseil d’Administration

      Renouvellement du tiers sortant :

      Albert Laot, René Guiavarch, Daniel Gravot----- ------------------------

      Élections de nouveaux membres. Les adhérents qui souhaiteraient rejoindre le C.A sont les bienvenus et doivent faire acte de candidature avant le début de l’A.G.

Nous envoyons cette invitation à tous ceux dont nous avons les coordonnées et comptons sur chacun d’entre vous pour la transmettre à tous les anciens qu’il pourrait connaître.

En cas d’empêchement, ayez la gentillesse de renvoyer le pouvoir ci-dessous et d’en profiter pour régler votre cotisation pour 2010 à l’ordre de l’AAELBB.

Les montants de la cotisation restent inchangés : 15€ pour un adhérent seul et 25€ pour un couple.

Blog de l’association :  http://aaelbb.over-blog.com

 

Le président, Albert Laot

 

Coupon réponse à adresser à Yvette Prigent, 25, rue des 2 frères Guézennec, 29200 Brest

………………………………………………………………………………………………………

Nom……………………………..Prénom………………………….

Donne pouvoir à……………………………………………………

Pour le (la) représenter à l’AG de l’AAELBB le 26/11/09

Ci-joint un chèque de …….Euros

                            Date…………….. Signature……………….

 

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 10:35

Votre attention, s'il vous plait.

ACHTUNG ACHTUNG ACHTUNG!!!!!!!!!!!!!!!

 

Pour une raison indépendante de notre volonté, la réunion de l'A.G de notre association qui était prévue le 14 octobre est reportée à une date ultérieure.  Qu'on se le dise!!!!!!!!

 

Vous serez, bien entendu, avertis dès que la nouvelle date sera fixée.

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 15:41

Voici une nouvelle production de notre ami le prolixe Dr Turier.

 

 

SAIN ET SAUF

 

Balade étymologique sans frontières

 

     Sain et sauf. Deux adjectifs qui ont donné l’occasion à la Sécurité Routière, au prix d’un astucieux jeu de mots, de traduire le “ouf” de satisfaction de l’automobiliste arrivé à bon port, c'est-à-dire sans maladie et sans blessures. On imagine mal que ces deux épithètes aient une commune racine en indoeuropéen devenu grec ancien. Comme si deux fleurs différentes quant à l’espèce étaient issues d’un  même arbre.

     Sain et sauf, en latin “sanus et “salvus” ont engendré deux noms communs, santé et salut le second surprenant, c’est le moins que l’on puisse dire. Ces noms communs se sont dégradés en  deux banales interjections immortalisées, nous le verrons, dans deux rites sociaux sans frontières. Qui pense encore au vrai sens du mot quand on prononce “Salut” et “Santé” ? Commençons par “Salvus”, raccourci au fil du temps en “Salus” ; mais revenons à l’original “Salvus”. Rien qu’à prononcer ce mot vient à l’esprit le “Salve” latin qui veut dire “porte-toi bien”. Les chrétiens seniors ont en mémoire le “Salve Regina” débutant la dernière prière des messes basses. Sans commune mesure avec son noble équivalent latin notre démocratique “Salut” veut dire la même chose : porte-toi bien, autrement dit : sois en santé. Ce n’est pas son impératif du verbe “salvere” mais une apostrophe c’est à dire un nom commun abrégé de la “salutation” du XVII° siècle. Dire salut à quelqu’un, c’est lui souhaiter la santé. Celle-ci, loin de n’être qu’une absence de maladie et de blessure est, nous dit l’OMS, “un état complet de bien-être physique, mental et social”. En français de tous les jours la santé c’est le silence des organes, la paix intérieure. Nos frères musulmans et nos frères israélites se saluent et nous saluent en disant “Salam” ou “Shalom”.

     Dans nombre de nations de langue latine on s’est servi du “Salus” (ou Salvus) mis à la sauce locale. Saluti, saluto, salud. Les germanophones font de même en arrangeant le S initial et en en faisant un H. C’et le “hello”international aujourd’hui. Il a réussi à forcer l’entrée de toutes les portes de la société quand on ne veut pas trop “relever” sa façon de parler. Voici deux salutations bien plus originales avec ce S initial, qui n’ont plus cours en France, empruntées à nos chers voisins d’Outre Manche pour la première et d’Outre Rhin pour la seconde. À l’encontre du “Hello”, ici on accompagne l’interjection par des gestes. “Heil”, émis d’une voix forte est (était) suivi du nom d’un célèbre chancelier et commandait un bras tendu et des talons qui claquent. Pendant une dizaine d’années il a remplacé pour les militaires le salut traditionnel. Quant au “Hail”, le second “porte-toi bien”, c’est la version anglaise du “Salve Regina” : Hail Mary associé à une voix chuchotée, des mains jointes et des genoux fléchis.

      Certains pays, certaines régions, boudent le salut-interjection jugé trop laconique et préfèrent, à juste titre des périphrases apparemment plus “pensées”.

     “Comment ça va ?”, “Vous allez bien ?”. L’interrogation est fictive, elle appelle en écho la même formule : “How do you do ?” et pour les bretonnants “Mond ha ra mad ?”.

     Chez nous les deux syllabes de Salut ont, avouons le, une coloration “FAM ou “POP” comme on le voit dans certains dictionnaires. “Salut les copains” : un salut qui sert aussi bien à la bienvenue : “bonjour” qu’au congé : “au revoir”.

 

 

 

À la bonne vôtre

 

     En revanche dans le meilleur monde on peut sans modération utiliser l’autre interjection porteuse de souhait : “santé”.

     “À votre santé”. Ces trois mots passent partout. Lisons ou relisons Pagnol : “Je bois à la Mère Nature, aux collines odorantes, au chant des cigales, à la brise et à la pinède. Je bois à l’azur”. C’est Jean de Florette qui s’est levé et clame à la cantonade son enthousiasme. En face de lui, Ugolin le paysan, aveugle et sourd à ces merveilles de la création, ne trouve à dire que “À la bonne vôtre Monsieur Jean”. Tous deux ont un verre à la main et s’apprêtent à trinquer, c'est-à-dire à boire aux deux santés respectives.

     L’avantage de “santé” sur “salut” c’est qu’il est toujours associé non à une simple poignée de main mais à l’absorption d’une ou plusieurs gorgées réjouissantes : c’est une communion dans la joie. Pense-t-on vraiment à la paix intérieure, au silence des organes de celui à qui, verre en main, on a dit : “santé” ? Dieu seul le sait.

     Toutes ces courtoisies existent dans d’autres langues que le français. Les Anglais les ont désigné par un mot : “toast”.Porter une santé chez eux équivaut à porter un toast, à trinquer, à “boire à…” Dans son livre regorgeant d’humour britannique, “Les silences du colonel Bramble”, André Maurois nous apprend que l’origine du “toast” est barbare. Elle remonte aux pratiques des Highlanders écossais, des peuplades à demi sauvages, en état de perpétuelle discorde et donc de conflits inter claniques. Quand un guerrier en présence de son ennemi avait soif, il demandait à celui-ci de bien vouloir le protéger. Pourquoi ? Parce qu’en levant son verre, il avait les mains prises et désarmées, à la merci donc de son adversaire. Le “fair play” de ce dernier consistait à l’accepter tout en répondant : “Je te protège”. Il tirait alors son poignard de sa gaine et le posait sur la table, la pointe en avant.

     Il y a belle lurette que des deux côtés du “Channel” on ne dégaine plus son poignard dans les toasts. On trinque à mains nues, comme dans les poignées de main, autre geste ancestral des Écossais qui voulaient ainsi prouver leur volonté de paix. Pas d’arme, même la plus élémentaire : le poing fermé. Inutile d’ajouter qu’on n’a pas besoin d’avoir soif pour porter un toast.

     Le toast “civilisé” idéal existe. C’est une fête des sens, des cinq sens. Au bruit cristallin des deux coupes qui s’entrechoquent, s’ajoute la sensation du verre froid sur la paume et les doigts des deux trinqueurs, l’arome et la saveur du capiteux breuvage. Et la vue ? C’est l’essentiel : le regard et le sourire des deux porteurs de “santé”.

    

 

LOI DU MOINDRE EFFORT

 

     Il est au moins deux règles en vigueur dans toutes les sociétés parlantes quand on échange des civilités. La première est celle du moindre effort. Pourquoi faire long quand on peut dire la même chose avec quelques syllabes en moins ? “À votre bonne santé” souhaitée par Ugolin à Jean de Florette, s’est réduit à “la bonne vôtre”. Encore un mot en moins et ce sera “à la vôtre”. Un siècle plus tard on va supprimer le mot “santé” et lui substituer l’onomatopée qui imite le choc des deux verres : “Tchin” qui ne demande aucun effort de traduction et qui doit s’entendre dans tous les toasts des deux mondes : “Tchin”.

     La deuxième règle ne s’applique pas au mot “santé” mais au mot “salut” sous sa double polarité tantôt “bonjour, tantôt “au revoir. Il est supplanté de plus en plus et même dans la bonne société par ses équivalents exotiques : bye-bye, adios, kenavo (en Bretagne seulement) ceci dans son sens de “au revoir” on l’a compris. Mais l’interjection en passe de battre tous les records, en raison évidente de son allure “internet” est “À plus” tellement plus concis sur un terminal d’ordinateur. Cette coutume d’aller prendre ailleurs ce que l’on à sa porte ne date pas d’hier et vient de loin. Qu’ai-je vu en feuilletant mon excellent dictionnaire étymologique “Les mots latins” de Martin. Q u’ai-je vu ? La salutation emblématique des arènes romaines, celle des gladiateurs avant leur dernier combat en ce monde, tournés vers leur empereur et dieu, le “Ave Caesar imperator” vient d’ailleurs. “Ave” n’est pas latin mais carthaginois. Son synonyme Salve est latin mais pas lui. Ce qui veut dire qu’au“hit parade”des prières à Notre-Dame, loin devant le Salve Regina, la “salutation angélique”commence par une invocation exotique.

     Chacun sait (sauf dans le Midi de la France où on dit “adieu” aussi bien en rencontrant quelqu’un qu’en le quittant) chacun sait, donc, qu’un “adieu” n’est pas un “au revoir”. Le véritable adieu, comme son nom l’indique, est un ultime “salut”, sorte d’annonce de rendez-vous dans l’au-delà. Combien émouvante cette propulsion par la pensée vers le ciel de celui que l’on ne verra plus. Adieu  

 

ENTRER EN CONTACT

 

       Parler est le propre de l’homme, rire aussi. Mais il est une activité encore plus spécifique : faire de l’abstrait à partir du concret, bref créer des symboles. Que seraient nos serrements de main, nos verres levés et tous ces actes nés dans la nuit des temps et qui ont perdu à jamais leur fonction utilitaire de volonté de paix entre gens armés, que seraient-ils d’autre aujourd’hui que des gesticulations bizarres et absurdes ? Mais ce pouvoir créateur de l’homme les a métamorphosées, en a fait une communion dans la joie ou dans la souffrance pour certains d’entre eux. Le toucher, le sens du toucher est un des plus puissants moyens de communication à notre disposition.

     Sans un mot, sans un geste, sans un regard l’homme peut entrer en contact avec autrui. Comme si une indéfinissable et mystérieuse osmose s’établissait à travers la peau. On peut le vérifier à de nombreux moments de la vie et surtout à un moment pathétique entre tous quand il s’agit de prendre le dernier voyage. “Comment voulez-vous mourir ?” C’est un des items du fameux questionnaire de Proust que proposent “les explorateurs de la psychologie profonde” que sont les psychiatres à ceux qui ont recours à eux. À une écrasante majorité on obtient en réponse : “En tenant dans une main celle d’un être aimé”.

 

       Brest, le 30 juillet 2010

          H-J TURIER

 

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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 18:26

À l'attention des participants à la sortie du 24 août:

La société des vedettes de l'Odet rappelle que le départ du navire est impérativement fixé à 12 heures. Présentation à l'embarcadère à partir de 11h30, au vieux port de Bénodet. Dans sa grande bonté, la compagnie accepte les inscriptions jusqu'au vendredi 20 août.

Pour ceux qui ont un GPS calez vous sur 2 avenue de l'Odet, 29950 Bénodet.

 

 

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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 09:19

 

                                                                                                 

Cher(e)s ami(e)s,

 

     La prochaine sortie de notre association se déroulera le mardi 24 août 2010 dans le Sud-Finistère. Elle prendra la forme particulière d’une “croisière gastronomique” sur l’Odet entre Bénodet et Quimper et retour. Il s’agit donc d’une navigation sur la rivière au cours de laquelle un (excellent ?) repas sera servi à bord de la vedette. Le départ se fera à 12 heures à l’embarcadère, 2 avenue de l’Odet à Bénodet, mais le rendez-vous est fixé impérativement à 11h30. Retour à Bénodet vers 15 heures. Il n’est pas  prévu d’autre activité ce jour-là. Par contre, une exposition de peintres de la marine est présentée au Musée du bord de mer, avenue de la Mer à Bénodet de 14hà 18h.

     Le menu, a priori identique pour tous, sera essentiellement à base de produits de la mer mais il sera possible de choisir une viande comme plat de résistance en l’indiquant sur le coupon à renvoyer.

Pour plus de détails sur la journée, vous pouvez consulter le site des “vedettes de l'Odet”   www.vedettes-odet.fr  rubrique bochures puis croisières déjeuner, menu Turquoise.

Il sera demandé une participation de 30 € par personne, l’association participant aux frais pour le même montant. Les conjoints et conjointes sont évidemment les bienvenus.

  Covoiturage possible pour les Brestois, parking du Géant Casino, départ 10H.

     Si vous connaissez des anciens ou anciennes qui n’ont pas encore adhéré à l’association ou qui souhaitent régler leur cotisation et qui voudraient se joindre à nous, transmettez -leur l’invitation.

     Par ailleurs et à noter sur vos agendas : L’assemblée générale de l’AAELBB a été fixée au jeudi 14 octobre à partir de 15h30 au lycée de l’Harteloire. Il n’y aura pas de convocation particulière pour cette A.G., ce courrier en tenant lieu.

                                                       Amicalement,

                                          Les membres de la commission

 

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À remplir et à renvoyer avant le 18 août  avec un chèque à :

Yvette Prigent, 25, rue des 2 frères Guézennec 29200 Brest.

Nom et prénom……………………………participera à la journée du 24/08

  Oui o     Non o        Nombre de personnes…….. Viande o  (à cocher si oui)

Covoiturage   Oui o        A un véhicule  Oui o    Non o

Vous pouvez réserver par mail à Yvette à l'adresse yvette.prigent@gmail.com ou au trésorier rene.guiavarch@orange.fr et régler sur place.

 

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 21:41

yanne4    Dans la série, déjà longue, des anciens du lycée en baraques qui écrivent des ouvrages, voici Gilles Durieux que certains d'entre nous ont connu au bahut sous son véritable nom d'Appéry. Il vient de publier aux éditions du Cherche Midi un recueil des pensées, répliques, textes et anecdotes de Jean Yanne qui fut son ami. Déjà en 2005 il avait fait paraître , toujours au Cherche Midi, un récit intitulé “Ni Dieu ni Maître (même nageur)”et consacré au même personnage.

   Ces deux livres sont, bien entendu, toujours en vente dans les bonnes librairies.

 

                                   yanne4

                        yanne 1

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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 21:34

   Le 19 mai nous nous sommes retrouvés  à une quarantaine d'anciens environ pour notre sortie de printemps qui fut entièrement bresto-brestoise. Comme la valse du même nom, elle s'est déroulée en trois temps. Le matin ce fut la visite du musée de la Marine récemment rénové. Visite fort intéressante sous la conduite d'une guide maitrisant parfaitement son sujet mais un peu trop scolaire au goût de certains. Du sigle AAELBB elle avait dû occulter les deux premières lettres et nous prendre vraiment pour des élèves du lycée! Il faut dire que d'aucuns d'entre nous ont conservé une allure particulièrement juvénile et je ne citerai personne !!

À midi, déjeuner au restaurant de la rue Yves Collet, le Ruffé, excellente table brestoise que nous ne saurions trop vous recommander.

L'après-midi fut consacré à la visite du jardin botanique de l'Hôpital des Armées dont il ne reste que quelques vestiges. Mais les talents d'orateur et la grande érudition du présentateur, notre ami le docteur Henri-Jean Turier ont su rendre cette visite passionnante.

    Je vous recommande tout particulièrement d'aller voir l'album photo qu'a réalisé notre camarade Michèle Péron et qui est déjà sur le blog. Elle a fait en particulier quelques très beaux clichés de la Penfeld et de Brest vus du Château

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